7 Décembre 2011

Jason-1 étudie les phénomènes climatiques depuis 10 ans

Le satellite Jason-1 dédié à l’observation des océans vient de fêter ses 10 ans. Il aura contribué à assurer 20 ans de mesures continues des océans pour une meilleure compréhension de l’évolution du climat.
7 décembre 2011

Le rôle majeur de l’océanographie dans le suivi du climat

Développé en partenariat CNES/NASA comme son prédécesseur Topex-Poséidon, Jason-1 a permis d’assurer la continuité des mesures océanographiques depuis 20 ans.

« Cette continuité est importante car les océans jouent un rôle clé dans la régulation du climat sur Terre » explique Juliette Lambin, responsable des programmes d’océanographie au CNES. Les océans couvrent en effet 70% de la surface terrestre et représentent 96% de l’eau liquide.

« L’avènement de l’observation par satellite nous a ainsi permis d’établir une ‘météo des océans’ en temps quasi réel sur tout le globe » ajoute-t-elle. L’observation de la température de surface, du vent, de la hauteur moyenne des vagues, et des courants permettant aux scientifiques d’étudier avec précision le lien entre océans et climat.

L’élévation du niveau moyen des mers constatée a ainsi été utilisée par le GIEC* comme une des preuves du changement climatique. Et le suivi en direct de phénomènes tels que El Niño ou le Gulfstream ont permis de mieux comprendre leur rôle dans le climat.

Une mission de référence

Jason-1, construit à partir de la plateforme Proteus du CNES (l'ossature du satellite), est équipé d’un instrument principal : l’altimètre Poseidon-2, fourni par le CNES. Il bénéficie également de 3 instruments de positionnement ultra précis dont fait partie Doris, également fourni par le CNES.

« Étalonné grâce à son prédécesseur Topex/Poséidon, Jason-1 a fourni dès ses débuts des données d’une grande précision » précise Juliette. Combinées à celle de Jason-2, en orbite depuis 2008, elles sont d'une grande fiabilité.

Lancé en décembre 2001 pour 5 ans maximum, Jason-1 a d’ores et déjà doublé sa durée de vie. Placé à 1340 km d’altitude, il est trop loin pour être détruit par une rentrée dans l’atmosphère. Son orbite sera donc bientôt abaissée de quelques km pour éviter tout risque de collision avec ses successeurs. Et en 2014, Jason-3 rejoindra Jason-2.

Les données de Jason-1 et Jason-2 sont traitées et diffusées par le service SALP, et disponible sur le site AVISO.

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