7 Novembre 2008

Le CNES embarqué dans le Vendée Globe

CLS, filiale du CNES, suivra par satellite les skippers pour fournir le classement. La course sera également l’occasion de tester un tout nouveau système de détection d’icebergs et d’estimation de leur dérive. Enfin, 4 skippers ont accepté de larguer des balises Argos, dont les données seront fournies à des scolaires.
7 novembre 2008

CLS, fournisseur officiel des données spatiales

C’est une grande première, une exclusivité encore expérimentale : un système de détection d’icebergs assorti d’une estimation de leur dérive !

Cette 1ere mise en œuvre est réalisée par la société CLS, filiale du CNES, qui exploite également le système de géolocalisation Argos. Elle met ici son expertise en traitement de données radar et en océanographie spatiale au service du Vendée Globe 2008-2009. Départ dimanche 9 novembre aux Sables-d'Olonne (85).

Comment fonctionne le système ? « Nous commandons des images issues de satellite radar, plus précisément du satellite européen Envisat.

Nous les analysons et tentons de détecter la présence d'icebergs dont la taille est supérieure à 150 m, puis nous livrons au PC Course des zones à risque », explique Vincent Kerbaol, à la tête de la direction radar de CLS.

Améliorer la sécurité des skippers

Vincent Kerbaol. Crédits : Boost Technologies.
Vincent Kerbaol. Crédits : Boost Technologies.
Ces données sont ensuite insérées dans un modèle de dérive des glaces qui prend en compte de nombreux paramètres (courants, température de surface, vent, forme et la taille de l'iceberg, etc. ) et estime à la fois la dérive et la fonte. « Le système est encore en phase expérimentale », insiste Vincent Kerbaol.

Par ailleurs, la filiale du CNES suivra tout au long de la course les voiliers du Vendée Globe 2008-2009. Chaque bateau est en effet équipé d’une balise de localisation et d’assistance type « MAR YI ».
Les messages sont émis vers les satellites Iridium, et transmis au centre de traitement de CLS, qui décode les positions des skippers et livre les résultats au PC Course.

Cela permet d’établir le classement et de fournir une cartographie au public mais également d’améliorer la sécurité des skippers en mer.


En effet, une autre balise, du type « MAR VR », envoie une demande d’assistance en cas de retournement du bateau.

Argonautica : élèves reliés

Par ailleurs, dans le cadre du projet éducatif du CNES, Argonautica, 4 balises Argos ont été confiées à des skippers, qui ont accepté de les larguer pendant la course, dans le courant des Malouines ou à hauteur des îles Kerguelen, en plein courant circumpolaire - le plus grand et le plus puissant courant au monde !

« Les données enregistrées par ces balises seront accessibles à tous via le site www.cnes-edu.fr », explique Danielle de Staerke, responsable du projet au CNES.

De la primaire au lycée, de nombreuses classes pourront les étudier et les comparer aux données du satellite Jason-2. Objectif : permettre aux jeunes de se sensibiliser à l'influence des courants, notamment sur le climat.

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