26 Juin 2008

Les satellites, ça peut rapporter gros!

Le projet « e-Corce », entendez « e-Constellation d’observation récurrente cellulaire » est à l’étude au CNES. Objectif : fournir quotidiennement des images de la Terre avec une résolution métrique. Coup de projecteur sur une ambition dont l’objectif économique bouscule les habitudes du spatial.
7 juillet 2008

13 satellites entre 2013 et 2016

Au départ, e-Corce est un projet proposé par un groupe de prospective spatiale du CNES visant à fournir une image par jour de la Terre, en couleur et avec une résolution de 1m. Cible privilégiée : les portails Internet de masse.

« E-Corce, s’est avéré être un projet économiquement crédible et très attractif, explique Jean-Pierre Antikidis, responsable des systèmes d’information spatiaux au CNES. Il est donc très rapidement entré dans sa phase d’élaboration ».

L’objectif, dans un premier temps, est de placer en orbite 13 satellites entre 2013 et 2016 qui fourniront une image par semaine de la Terre avec une résolution métrique. « Nous augmenterons le nombre de satellites de la constellation, et donc la fréquence des données si les marchés expriment un besoin », précise Jean-Pierre Antikidis.

Le psycho-visuel privilégié

La plus grande innovation du projet e-Corce réside dans la réception et la redistribution des données. Par commodité et afin d’éviter tout encombrement, les images seront réceptionnées par plusieurs stations éparpillées aux 4 coins de la planète.

L’internaute chez lui recevra ces images et pourra visualiser le globe terrestre reconstitué sur son écran d’ordinateur. « Les données seront véritablement éclatées, personne n’avait jamais osé faire ça avant ! » se réjouit Jean-Pierre Antikidis.
Autre nouveauté : le caractère psycho-visuel des clichés sera privilégié. En clair : toutes les informations que l’oeil humain a du mal à discerner seront automatiquement éliminées. Les images seront compressées jusqu’à 50 fois, avec des inégalités en fonction de leur attractivité : les mers le seront beaucoup plus que les villes par exemple.

Enfin, le projet s’inscrivant dans une logique économique, il faut aller vite : « Il n’y aura pas de démonstrateur, annonce Jean-Pierre Antikidis. Les premiers satellites réalisés seront opérationnels et fabriqués en série. »

Si tout se déroule bien, d’ici quelques années, les internautes choisiront leur hôtel vu d’en haut grâce à une idée originale du CNES.

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