29 Avril 2008

Un pas en avant pour Galileo

Lancement réussi dimanche 27 avril pour Giove-B, le second satellite expérimental du système de navigation européen Galileo, dont la constellation comptera 30 satellites en 2013.
29 avril 2008

Peaufiner la constellation

Lancé avec succès dimanche matin depuis Baïkonour par une fusée Soyouz, Giove-B a atteint ses 23 200 km d’altitude, rejoignant l’orbite de son prédécesseur Giove-A lancé en décembre 2005. C’est une étape importante dans le développement du système de navigation par satellites Galileo, initié dès 1999 par le Parlement européen.

Retransmission du lancement de Giove-B dimanche. Source : STARSEM

L’un des principaux objectifs de Giove-B est de prendre la relève de Giove-A pour sécuriser les fréquences attribuées à Galileo, lorsque ce dernier arrivera au terme de sa durée de vie.

Mais c’est aussi le petit frère des satellites opérationnels du système. Dans cette optique, il est chargé de tester les instruments mais aussi de préciser l’orbite qui sera utilisée par la constellation. Les informations collectées auront pour objectif de peaufiner les 4 premiers satellites opérationnels de Galileo, qui doivent être lancés au premier semestre 2010. Les 26 autres rejoindront progressivement la constellation pour une mise en service en 2013.

Une meilleure couverture

Complémentaire du GPS, Galileo offrira une précision au mètre près sur toute la surface du globe contre 5 à 10 m pour le système américain. Il assurera également une meilleure couverture dans les zones à haute latitude (notamment en Arctique). En combinaison avec le GPS, il pourra fonctionner dans les grands centres urbains peu dégagés et en environnement contraint. D’autre part, Galileo fournira une information sur les défaillances propres au système, une sorte d’indice de confiance pour l’utilisateur. Cette fonctionnalité devrait permettre aussi l’atterrissage d’aéronefs commerciaux dans des conditions météorologiques difficiles.

Un gage d’indépendance pour l’Europe

L’Union européenne a mis à disposition 3,4 milliards d’euros pour finaliser d’ici à 2013 le déploiement du système et adapter EGNOS, le service européen complémentaire chargé d’affiner le positionnement. L’investissement devrait être rentable : la vente de terminaux et la fourniture de services géo-localisés représentent des marchés en pleine expansion de plusieurs dizaines de milliards d’euros.

Le Parlement européen a donné officiellement son feu vert le 23 avril en gravant dans le marbre une base juridique au projet. Selon Jacques Barrot, commissaire européen aux transports, « Galileo représente un outil de souveraineté pour l’Europe » et lui permettra de marquer son « indépendance totale  ».

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